la fermentation intestinale

 

Certaines études récentes mettent notre système digestif au centre de notre santé. Celles-ci révèle que toute altération de l’équilibre bactérien qui règne dans notre tube digestif serait la cause de nombreuses pathologies auto-immunes telles que : inflammations chroniques, diabète, dysfonctionnements thyroïdiens et parfois même une déficience immunitaire qui conduirait à l’apparition ultérieure de certains cancers.

Quand les conditions d’un déséquilibre bactérien se produit, notamment quand il y a une fermentation excessive dans le colon, il se produit une surcharge en graisse et en alcools responsable d’un excès en graisse viscérale et d’une inflammation hépatique. Dès lors, la paroi intestinale va être plus perméable à de plus grosses molécules alimentaires sous l’effet de toxine libérées par la pullulation de ces bactéries vivantes. Le système immunitaire via ses globules blancs va se mettre en action pour détruire ces intrus, ce qui va entraîner à la longue une réaction inflammatoire chronique de la muqueuse intestinale. Or on sait que toute inflammation chronique va entrainer une baisse de l’immunité antivirale et antitumorale de l’organisme, d’où un plus grand risque de développer un cancer.

Le fœtus n’a pas de flore bactérienne qui lui est propre, il vit sur celle de sa maman. A sa naissance, l’intestin du nouveau-né va être envahit des premières bactéries qui proviennent entre autre de la flore vaginale de la mère et secondairement du premier lait maternel. Si l’enfant n’a pas bénéficié de ces 2 essaimages, sa flore sera déficiente et fragilisée. Ceci peut être à l’origine de certaines allergies, eczéma et intolérances.

Par exemple, la surconsommation de protéines de lait bovines que l’on retrouve dans certains fromages, yaourts, lait de nourrisson, etc… serait à l’origine de nombreuses maladies. Beaucoup de nourrissons souffrent d’intolérance aux protéines de lait bovines durant la première année de vie, cette intolérance peut se manifester sous différente formes comme : diarrhée, constipation, reflux gastro-œsophagien et rhinite chronique, agitation et pleurs inconstants.

Le rôle des neurotransmetteurs (sorte de messagers chimiques que l’on fabrique à près de 70% dans le tube digestif) a été sous-évalué. Or on sait actuellement  qu’ils contribuent à façonner notre comportement et donc notre personnalité. Une malabsorption du fructose ou du lactose ou le développement d’une flore méthanogène favoriserait la dépression. Un excès de polyamines, parfois lié à un excès protéinique, entrainerait des douleurs, de l’anxiété, des troubles de la coordination ou un comportement compulsif.

L’imputation à un terrain tissulaire trop acide dans l’apparition d’un vieillissement prématuré ou d’inflammations chroniques et répétitives du tissu conjonctif n’est pas démontré voir même contredit.

Par contre, la malabsorption de certains aliments par l’intestin grêle liée à des inflammations chroniques ou des infections virales à répétition serait une des causes les plus probables de carences vitaminiques (vitamine D) responsable de déminéralisation osseuse, d’altération de structures articulaires responsable d’arthrites, de tendinites, de capsulites… et de maladies auto-immunes comme des dysfonctionnements thyroïdiens, la maladie de Crohn,  psoriasis,…

Pour éviter cette fermentation bactérienne, la première solution est alimentaire. Elle consiste à réduire voir cesser les laitages, la diminution de la portion quotidienne de fruits et légumes crus.

Opter pour des protéines de volailles et de poissons, et abandonner celles de mammifères. Il est préférable de consommer des aliments riches en oméga-9 comme le canard ou en oméga-3  comme le saumon, thon, maquereau… qui sont de bons antioxydants.

La deuxième solution contre la fermentation est sportive : le vélo et la course à pied, en particulier, augmentent significativement les capacités d’absorption de l’intestin grêle.

Dans le cas d’une détérioration déjà installée de l’intestin grêle, un traitement antiviral ou anti-Hélicobacter pylori pourra être recommandé pour diminuer la flore du colon ou de l’estomac. On pourra également conseiller de prendre des huiles essentielles pendant les repas (Thym vulgaire, menthe poivrée, origan, cannelle de Ceylan, clou de girofle ou citrus officinalis, gingembre, tea tree) contre les clostridium ou les acinetobacters surabondants. Ces huiles seront fixées préalablement sur des fibres d’écorces et sur un mycélium de Laetiporus sulphureus qui inhibent la lipase pancréatique des huiles essentielles et empêchent qu’elles soient absorbées dans l’estomac ou les anses jéjuno-iléales. Elles se libèreront dons dans le colon où elles auront toute leur efficacité pour lutter contre la pullulation bactérienne. Ce mycélium est aussi un bon immunostimulant. Ce traitement désinfecte peu à peu l’intestin, surtout dans sa partie basse. Et stimule l’immunité antivirale et antitumorale du grêle.

Article tiré de: « Vous et votre santé – n°11 – avril 2013 » écrit par le Dr Bruno Donatini